CUIVRERIE DE CERDON
LES10 INCONTOURNABLES
Témoin d’une aventure industrielle de plus de 160 ans, la Cuivrerie de Cerdon, c'est une incroyable immersion dans les secrets des ateliers et des démonstrations de savoir-faire.
UN VASTE ENSEMBLE A EXPLORER
Elément du patrimoine français à la croisée des chemins entre les patrimoines industriels, ethnologiques et immatériels, le site de la Cuivrerie valorise les techniques et savoir-faire.
Partez à la découverte de l’ancienne usine et des secrets de ses ateliers : un parcours animé vous emmène sur les traces de la famille des fondateurs, sur celles des ouvriers, des premières usines cerdonnaises et de leurs machines.
#1 LES ROUES A AUGETS
Le village de Cerdon tire alors parti de ses cours d’eau : ils offrent leur force hydraulique aux nouvelles usines.
En effet, c'est la force hydraulique offerte par le cours d'eau situé sous la Cuivrerie qui permet à l'époque de la Révolution Industrielle d'activer les machines que vous allez découvrir, pour transformer les objets.
#2 L'AVENTURE TOMIOKA
En 1871, l’ingénieur français Paul Brunat est mandaté par le gouvernement japonais pour superviser à Tomioka la construction de la première filature moderne d’Etat. Les mérites des appareils « Main & Fils » attirent son attention.
300 bassines à dévider et filer les cocons sont commandées à « Main & Fils ».
Jules Chatron, premier ouvrier des Main, part donc au Japon en 1872 pour deux ans. Il partage l’aventure avec 8 autres personnes sélectionnés par Paul Brunat : ingénieurs, ouvrières en soie et fileurs.
Mission réussie !
La filature de Tomioka débute rapidement sa production. L’année suivante, elle remporte pour sa soie grège le deuxième prix à l'Exposition universelle de Vienne.
Le savoir-faire de « Main & Fils » est récompensé à l’Exposition internationale de Lyon en 1872 par la médaille de bronze, catégorie « Production de la Soie ».
#3 TABLE DE FILATURE TOMIOKA
Cette table de filature, inventée et produite par Main & Fils, améliore la technique d’extraction du fil des cocons de vers à soie.
Constituée de bassines en cuivre sur platelage en laiton, elle permet de « tirer » ce fil sans effort et d’en optimiser la qualité.
#4 LA CHEMINEE
Adossée à l’ancien moulin, une haute cheminée en brique a longtemps signalé l’emplacement de l’usine dans le paysage cerdonnais.
Cette construction symbolique et marquante de l’architecture de la Cuivrerie n’existe plus. Mais, en clin d’oeil à cet élément, une nouvelle cheminée a été installée sur la plateforme d’accueil.
#5 LA PRESSE AMERICAINE
Dès 1924, l’acquisition d’une presse à emboutir de la société américaine Bliss, leur permet d’accroitre la production et de recruter 70 ouvriers sur la décennie.
#6 LES PIÈCES D'ORFEVRERIE & LES PIÈCES ARGENTÉES
Parmi les nombreuses théières et cafetières, on retrouve des produits particuliers comme la cafetière limonadier, de plus grande taille.
Chaque objet est passé entre les mains de l’orfèvre qui assure les finitions tel que l’aspect argenté ou l’ajout de motifs ciselés.
L’aiguière
Les productions pour l’Orient sont nombreuses : lampes, plateaux, service à thé. Cette aiguière en est un exemple assez emblématique.
Les plateaux de balance
Production de masse emblématique de la Cuivrerie, ils sont de taille très variée, en cuivre, en maillechort, en nickel ou en aluminium. La plupart des plateaux, réalisés grâce à la technique du repoussage au tour, présente une forme classique, ronde. Mais certains peuvent être carré, en forme de casserole ou encore creux avec un bec. Les profondeurs sont aussi diverses et proposées au catalogue : demi-profond, profond, extra-profond.
#7 L'EMBOUTISSAGE & LE BALANCIER A FRICTION
Les presses sont des machines capables de générer une pression continue et progressive, afin de couper ou déformer le matériau placé dans le moule, généralement une feuille de métal appelée flan.
Cette presse mécanique permet d’exécuter une des techniques les plus répandues pour la fabrication d’objets en cuivre : l’emboutissage.
#8 LA FORGE AUX 6 FOYERS
Le bâtiment de la forge, placé au-dessus de la rivière, est créé en 1885 puis agrandi en 1926. La hauteur de sa charpente métallique permet d’évacuer les fumées et l’air chaud.
Cette forge à 6 foyers fait partie des équipements essentiels à la production. Elle est constituée d’un coffrage en tôle (le caisson), rempli de briques réfractaires qui accumulent la chaleur. Le feu est activé par un système de ventilation électrique -en remplacement du traditionnel soufflet- et l’air guidé par la tuyère débouche au centre du caisson. L’ouvrier module la force et la direction du souffle qui s’échappe de ce tuyau, pour obtenir un feu large ou étroit.
Le travail sur la forge sert pour la fabrication ou la réparation des outils en fer, et pour concevoir de petites pièces comme les anses.
Ramolli par le feu, le fer est transformé à chaud sur l’enclume.
Les foyers peuvent aussi être utilisés pour chauffer le cuivre lors des opérations de recuit ou de brasure. Ne pouvant pas être forgé, il est travaillé à froid.
#9 LA RÉALITÉ AUGMENTEE
Le bâtiment de la forge dispose de lunettes de réalité augmentée qui vous permettront de découvrir le travail des ouvriers de cette époque !
#10 DÉMONSTRATION DE REPOUSSAGE
Il s’agit une méthode de façonnage par déformation d’une feuille de métal circulaire (flan). Elle est serrée entre un mandrin (correspondant à la forme de la pièce à réaliser) et un tampon.
L’ouvrier actionne le tour à repousser et appuie sur la feuille de métal avec un outil appelé cuillère, pour lui faire épouser la forme du mandrin. L’ouvrier est relié à la machine par une sangle ce qui lui donne plus de force. Une fois la forme obtenue, le repousseur lisse la surface, puis avec un outil coupant, il profile le bord de la pièce.
Cette méthode ne peut être utilisée que pour la production de pièces circulaires ou ovales. Le repoussage exige de grandes quantités de graisse pour éviter le grippage de l’outil, et les mandrins doivent être changés fréquemment car la pression du métal les rend vite inutilisables. Cette technique efficace pour la fabrication en série, a longtemps servi à la fabrication des plateaux de balance que la Cuivrerie confectionnait en nombre.